Historique

Le Dr Anne-Marie Tubéry-Claustres est médecin homéopathe, à la retraite depuis 1996.
Homéopathe, elle est persuadée que seule l’association de l’homéopathie (apprise pendant ses études universitaires) à l’allopathie permettra une approche complète de la maladie.
Titulaire d’un diplôme universitaire de cancérologie, elle s’était spécialisée pendant de nombreuses années dans le soutien thérapeutique de personnes souffrant de maladies graves.
Son expérience médicale antérieure (médecin de dispensaire au Cameroun puis en Algérie, médecin du travail), lui a appris à aborder les problèmes avec la participation de toutes et tous.
Des années plus tard, cette démarche l’a amenée à créer l’association MISS par laquelle elle souhaitait faire partager ses connaissances et son expérience aussi largement que possible.
Laissons lui la parole, lors de l’assemblée générale d’octobre 2012…

Une aventure commencée en 2001 : nous étions deux, moi à écrire un texte sur la santé du sein et Béatrice à le mettre en pages, à l’illustrer ; travail qu’elle continuera pendant plu de 10 ans, superbe dessinatrice, efficace, patiente (la présidente étant plutôt brouillon…) mais elle l’a supportée pendant 12 ans.
Puis MISS vit le jour, jeu de mots facétieux : Mademoiselle (Mouvement d’information sur la santé du sein).
Et apparurent les premières MISS : Claire, Gaby, Monique, Jacqueline, Martine, Lucette, Michèle…
Fidèles aux mardis après-midi : rencontres gourmandes, travail, que de petits journaux, assemblés, pliés, mis sous enveloppe, que d’adresses (faites à la main au début, Gaby a une très jolie écriture !)
Car MISS s’est envolée dans toute la France avec le relai des associations (Solidarité, SA-MA-SA, Santé Liberté Bretagne).
La présidente de ce temps-là (Anne-Marie) s’envolait vers 10-20 villes qui l’accueillaient pour porter l’information, l’espoir, et faire connaître les soutiens thérapeutiques si indispensables au cours de l’expérience du cancer.
Et puis Reine-Claude et Michel et puis Jacky et Gisèle.
Jacky qui a accepté d’être trésorier. Gisèle qui a pris la responsabilité d’organiser les séances de sophrologie animées par Nicole. Nicole portant attention à chacune, efficace pour nous aider à trouver la sérénité et l’apaisement.
Et l’audacieuse petite équipe de base n’a pas épargné sa peine : mobile, efficace et un brin insolente.
Les tracts distribués au congrès des gynécologues de Tarbes, au congrès de Strasbourg (thème le cancer du sein chez les jeunes femmes) avec toujours la même demande de notre part : ne prescrivez pas autant d’hormones, surveillez davantage les jeunes femmes, apprenez que l’échographie ductale existe, privilégiez les méthodes qui évitent l’ablation du sein.
Et pendant ce temps, dans toute la France, les MISS qui avaient été soutenues soit par la lecture des journaux, soit grâce à un entretien téléphonique transmettaient l’information à leurs proches, leur médecin, leur gynéco, beaucoup plus rarement leur cancérologue.
Pourquoi a-t-on peur du cancérologue ? Vaste sujet…
Et au cours de ces années, des départs vers le monde de l’éternel, des absences parfois tellement présentes : Lucette, Martine, Jacqueline, Anne-Lise, Sophie, militantes ardentes si proches.
Au terme de ces 12 ans, pouvons-nous dire que nous avons aidé à diminuer l’emprise du cancer du sein ? Notre aide fut individuelle, certes, les témoignages le prouvent, mais la pensée du monde médical a-t-elle été touchée ? S’est-elle interrogée ? Je dirais non ; mais je dirais oui pour la pensée collective, celle du monde féminin, de plus en plus à l’écoute de ses besoins réels : nutrition correcte, sport, ouverture au travail psychique, à l’équilibre émotionnel (SA-MA-SA).
Alors, vive nous, vive vous, vive les MISS qui nous ont envoyé leur pouvoir, leurs encouragements, leurs remerciements.
Et aujourd’hui…
Aujourd’hui, MISS évolue, autrement
Le lieu n’est plus le même
Les responsables ne sont plus les mêmes
La présidente a rajeuni
Les modalités d’action ne sont plus les mêmes, mais l’élan, le désir d’aider restent les mêmes.
Engagées, compétentes, les nouvelles MISS vont confier à Internet toutes les informations diffusées depuis plus de 10 ans… et d’autres au gré des connaissances récentes.
Danièle, Françoise, Anne-Marie (au téléphone) et autour d’elles toutes celles qui voudront apporter leur aide ;
Le MISS nouveau est à inventer, comme le premier il sera efficace.
L’hirondelle MISS a pris les ailes de la modernité, n’abandonnez pas, inventez, imaginez.
Aider les autres femmes face au danger du cancer du sein c’est s’aider soi-même.
Pour ma part, je reste « conseil médical » tant que ma santé le permettra.
Bon vent et merci 1000 fois aux nouvelles et nous l’espérons aux nouveaux.