Les fraises toujours les fraises… et les françaises aussi
L’association Générations futures, lanceur d’alerte pour l’alternative aux pesticides, a rendu publique le 9 juillet 2013 une analyse dont les résultats sont préoccupants. Elle révèle la nécessité d’adopter une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (PE). Relayée par de nombreux médias, cette analyse montre la présence de perturbateurs endocriniens ainsi que d’autres pesticides interdits d’usage en Europe à la fois sur des fraises françaises et espagnoles.
49 barquettes ont été analysées :
– plus de 65 % des fraises françaises testées contenaient au moins un PE, soit 17/26 ;
– plus de 78 % des fraises espagnoles contenaient des PE, soit 18/23.
37 molécules différentes dont 8 PE ont été trouvées.
À noter que les limites maximales de résidus (LMR) ne sont pas franchies sauf pour un produit, l’acrinathrine.
Des produits interdits d’usage ont été retrouvés autant sur les fraises françaises qu’espagnoles :
– 2 échantillons français contenaient un organochloré, l’endosulfan, interdit depuis 2005 ;
2 échantillons espagnols contenaient du carbosulfan interdit depuis 2007.
Générations futures demande aux dirigeants de prendre des mesures immédiates pour réduire l’exposition des populations aux PE.
La présence de résidus interdits sur 18 % des échantillons est proprement inacceptable en particulier sur un produit, les fraises, très prisé des enfants, premières victimes de ces substances déjà présentes dans les jardins, les textiles, les produits ménagers, etc.
Sachant que 75% des produits à base de céréales (pain, viennoiseries, céréales…) contiennent des PE organophosphorés ou pyréthrinoïdes, pensez au bio !